Lundi 27 Novembre 2017 : 1ère journée du voyage au Portugal

Partis dimanche 26/11 des Etablières à 13h15, nous avons décollé de l'aéroport de Nantes vers 16h30 direction Porto. Et compte tenu du décalage horaire d'une heure, nous sommes arrivés à ... 17h10 !
Immédiatement accueillis par notre guide Margaritha et le chauffeur Nelson, nous nous sommes rendus à notre "hostel" - Gallery hostel vers 18h00.





Le lundi matin départ de l’hôtel en direction du nord de Porto pour visiter trois exploitations maraîchères. Auparavant, nous avons faits une halte à la plage de VARZIM, jolie petite citée balnéaire au bord de l'atlantique où nous avons flâné un peu ...










Le nord du Portugal est très riche sur le plan agricole, avec un intensification agricole beaucoup plus développé que le Sud. Cela s'explique par le climat, avec des précipitations de 600 à 800 mm, soit plus du double que le Sud du Portugal. Néanmoins, le pays connait une rude sécheresse en 2017.
La production laitière notamment se concentre au nord de Porto. La commercialisation du lait y est majoritairement réalisée par la coopérative AGROS.

Dans la région maraîchère, l'organisation des parcelles était fondée sur des "Masseras". Compte tenu de la proximité immédiate avec l'océan, et les contraintes de salinité et de vents, toute la filière de production s'est construite sur la construction de Masseras, qui sont des parcelles creusées dans le sable et qui se retrouvent dans une cuvette. d'une superficie à l'origine de l'ordre de 500 m2, elles constituaient l'unité de base pour l'activité maraîchère. Au milieu, un puit y était construit car malgré l'océan proche, les nappes phréatiques du secteur sont en eux douces. Autour, il y avait de la "vigne rampante" pour la consommation domestique et des cannes provençales pour bien protéger.





La première exploitation maraîchère visitée, qui est l'une des plus grandes sur le secteur, fait une surface de 4 ha, entièrement en serre froide, avec une rotation annuelle de 2 cultures de tomates entrecoupées d'une culture de salade.  Il ont un coût de production en tomates de 0,30-0,35€/kg et les prix de vente varient entre 0,20 et 1,30€/kg selon la situation du marché. Sur le plan technique, à noter que l'eau est puisée majoritairement dans des forages superficielles, et qu'à ce jour pour les installations existantes, il n'y a encore aucune obligation de mettre un compteur volumétrique et encore moins de redevance d'eau.





Dans la seconde exploitation, d'une surface d'un hectare dont 3 000 m2 de serre froide, la rotation était un peu différente : une seule culture de tomate entre janvier et juillet, puis 3 cultures de salades successives. Les salades se vendent de l'ordre de 0,20-0,25€ l'unité. Pour le marché intérieur, les salades se vendent aussi / kg. Le poids moyen au Portugal est de 350g, soit un poids beaucoup plus léger que les exigences françaises (mini 450g). L'exploitant est seul, ce qui l'oblige à travailler "du soleil au soleil" ... Il semblait néanmoins dans une sérénité toute méditerranéenne !
Aux abords de sa serre, il fait pousser des fruits de la passion ... pour arrondir les ventes !
L'exploitant nous a aussi montré la technique d'utilisation des bourdons pour la pollinisation.






Enfin la 3ème visite se réalisa dans une ferme en hydroponie, à vocation 100% tomates dès 2018, et en année de transition en 2017, d'où la présence d'autres cultures : haricots plats, courgettes et christophine. C'est une exploitation d'une surface de 2 ha, entièrement sous serre, avec une hauteur de 5,60m sous fêtage pour mieux gérer la régulation de la température. Ce type de serre coûte 250 K€ / ha, avec des aides de l'Europe de 35% sur l'investissement total. La ferme appartient à un jeune couple d'agriculteurs, et emploie deux salariés. Essentiel en hydroponie, les pains de substrat sont en fibres de coco, avec une station complète de préparation de l'alimentation des plantes. Ils atteignent des coûts de production de 0,38-0,40€/kg et en commercialisant à la coopérative, sans travail de calibrage ni de stockage (3 passages/semaine), ils ont un prix de vente de base à 0,60€/kg.









Pour le déjeuner et en après midi, nous nous sommes rendus dans la ville de Porto. L'origine du mot "Portugal" vient du latin "portus" (port) et "calem" (rive sud). Nous avons pique-niqué dans le centre au pied de la tour "cléricos", véritable emblème de Porto. Porto est traversé par le fleuve Douro, qui signifie en latin "or". Porto est aussi rempli de camélia. Cette fleur d'origine japonaise a été importée et le climat du Portugal étant quasiment identique à celui du japon, elle s'est beaucoup développée. Cette plante est appréciée car le Portugal a été le premier pays avec lequel le japon a accepté de faire des "affaires". Margaritha nous a ensuite fait visiter la ville historique.






























En fin de soirée, nous avons terminée la journée par la visite de la cave FERREIRA, où nous avons découvert l'histoire de la filière du célèbre "vin de liqueur", qui résulte du mutage d'une eaux de vie de marc et un vin en début de fermentation (2-3 jours maxi). La zone de production se situe à plus de 100 km à l'Est de la ville de Porto, et est constituée essentiellement de cultures en terrasse. Aujourd'hui, le vignoble s'étend sur 45 000 ha de vignes. Le rendement maximum est fixé à 55 hl/ha, mais la moyenne n'est que de l'ordre de 30 hl/ha. Il existe des Portos Blancs et Rouges (2 qualités : Ruby avec un vieillissement mini de 3-4 ans et maxi de 10 ans, plus fruité, et Tawny avec un vieillissement plus long et un goût plus épicé). En 2017, la filière Porto commercialise environ 520 000 hl à un prix moyen de 3,84€/l.
















Et la dégustation d'un Porto blanc ("lacrima", en référence aux larmes du Christ)et d'un Porto rouge a permis de clôturer  joyeusement cette première journée.
















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